Jérôme PERNOUD - L'interview ping-pong
Jérôme PERNOUD - L'interview ping-pong
L'année scolaire 2020-2021 se termine - Retours sur une année de turbulences avec Jérôme Pernoud, directeur de l'Epsaa.
Jérome Pernoud, comment allez-vous ?
Bien, comme quelqu’un qui vient de passer une année à jongler avec les consignes successives, les enseignements et les ressources afin que nos étudiants ne pâtissent pas de la situation sanitaire. Un exercice à plein temps !
Les cours ont été maintenus à 70% ; une prouesse ou une prise de risque ?
La prouesse a été de maintenir le plus souvent possible des cours en présentiel dans la limite de ce que nous autorisait la loi. En effet, le premier confinement de l’an dernier nous a montré la détresse de certains étudiants qui se sont souvent retrouvés seuls et isolés de leur famille, de leurs amis et de leur école qui est aussi un lieu de socialisation important.
De plus, la qualité de l’offre de formation en présentiel n’est pas comparable pour certains enseignements avec une pratique à distance. Nous avons donc construit de nouveaux schémas avec l’équipe pédagogique qui, je dois le dire, a été formidable dans sa capacité d’adaptation face à une telle situation.
Tout en haut de la pile, qu’est ce qui a été le plus difficile à gérer ?
Le plus difficile à gérer a été la capacité à s’adapter dans des temps très courts (parfois du jour au lendemain) aux différents décrets qui nous imposaient de revoir notre organisation.
Une année « blanche » côté projets ?
Non bien au contraire et cela a été un véritable challenge de pouvoir maintenir tous nos engagements avec nos différents partenaires. Nous avons même réalisé de très beaux projets d’envergure qui ont permis une fois de plus de mettre l’EPSAA à l’honneur.
Des JPO revus à la baisse ?
Non, car cela nous a permis de fonctionner différemment et de mettre en perspective (numérique) nos travaux de l’année. Nous avons eu, par ailleurs la bonne surprise de pouvoir contacter une cible plus étendue géographiquement. Cependant, il est évident que nous espérons pouvoir dès l’année prochaine refaire de véritables portes ouvertes auxquelles nous ajouterons certainement quelques outils numériques expérimentés cette année.
Le marché du travail a été fortement impacté et l’activité réduite, comment vos étudiants ont-ils surmonté l’obstacle ?
Cette année a été en effet plus difficile pour nos étudiants dans leurs recherches de stages. Les agences étaient souvent fermées physiquement et leurs équipes étaient en télétravail. Difficile d’accueillir des étudiants en stages dans de telles conditions. Nous avons donc dû, avec l’équipe pédagogique, accompagner les étudiants dans leurs recherches avec pour mot d’ordre de n’accepter, malgré la situation, que des stages de qualité avec un véritable encadrement. C’est aussi dans de tels moments que l’on évalue la qualité du réseau d’une école : dans sa capacité à mobiliser de fidèles partenaires de l’insertion professionnelle.
Quels enseignements tirez-vous de cette période si particulière ?
Que rien n’est impossible. Même dans des situations inconnues, complexes il y a toujours des solutions viables. C’est d’ailleurs l’une des valeurs que nous enseignons aux étudiants de l’EPSAA : la capacité à s’adapter.
Le secteur professionnel évoluant en permanence, cette qualité est un atout majeur pour accomplir une belle carrière professionnelle riche en expériences.