Clément FOURMENT, 1er Prix de dessin Pierre David-Weill de l'Académie des Beaux-Arts

Clément FOURMENT, 1er Prix de dessin Pierre David-Weill de l'Académie des Beaux-Arts

Clément FOURMENT est sorti diplômé de l’EPSAA en 2016.
Clément FOURMENT expose au Grand Palais à l'occasion d'Art Paris du 5 au 8 avril.

Depuis sa sortie de l’EPSAA, Clément exerce le beau métier de dessinateur et en moins de deux ans, il s’est fait un nom. Il vient en effet de remporter le Premier Prix de dessin Pierre David-Weill de l'Académie des Beaux-Arts, à l’Institut de France. 
Nous sommes remontés jusqu’à 2003 et Clément est le premier diplômé de l’EPSAA à figurer au palmarès de ce concours prestigieux.
L’EPSAA a toujours laissé une place prépondérante au dessin dans son enseignement. Jusqu’à leur dernière année en arts graphiques, nos étudiants ont cours de modèle vivant. Parce que le dessin est à la base de tout  geste artistique.

Clément a accepté de répondre à nos questions…

Bonjour Clément, pourrais-tu nous décrire ton univers en quelques lignes?

Mon travail se base sur le noir poussé à son paroxysme. Ma production est essentiellement dessinée, mais tend récemment vers la gravure en taille-douce. 
L’ambiance de mes images oscille entre rêve et réalité, où le temps et l’espace se confondent. Comme dans un roman, je souhaite créer un univers narratif et surtout immersif. L’absence de texte, ainsi que l’omniprésence de détails poussent le public à s’interroger sur l’action, l’intriguent.
Le regard doit se perdre dans l’image pour s’accrocher à une réalité.

Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Tout et n’importe quoi. J’essaie de regrouper des brides de ma vie, et d’imaginer une action fantastique, impossible à réaliser. Mon travail préparatoire est de mixer des images, qu’elles soient fictives ou non. Cette archivage d'images m’oblige sans cesse à capter des instants (la vie de tous les jours, mes rêves, les films, les livres, les paysages, le flux internet ...).
En termes de références picturales, j’apprécie les gravures ultra-détaillées d’Albin Brunovski, les peintures fantastiques d’Henry Fuseli, ou les dessins, immenses, de Davor Vrankic. 

Quel est ton musée préféré (ou le lieu où tu puises ton inspiration ?

Dans une exposition, je m’attarde plus sur le ressenti globale que sur les œuvres.
Par exemple, l’exposition Fantastique au Petit Palais en 2015 m’a interpellé par cette étrangeté. Dès l’instant où l’on rentrait dans la salle, on pouvait ressentir un sentiment pesant, presqu’anxiogène. À l’inverse celle, de David Hockney au Centre Pompidou, bien que je ne sois pas fan de ces productions, m’a apaisé. Toutes ces couleurs et ces formes faisaient planer un sentiment de douceur dans l’air.

Avec le recul, en quoi l’enseignement à l’EPSAA t’a apporté dans ta pratique professionnelle actuelle de dessinateur ?

L’EPSAA m’a aidé dans la responsabilisation de moi-même. Quand on fait le choix d’être artiste, illustrateur ou graphiste free-lance, il faut se fixer des limites, des propres règles. Il faut répondre à la demande de manière «professionnelle». En trois ans de formation, l’école y contribue. Il faut également assumer ses choix et s’y tenir sur le long terme. 
Je retiens l’émulation positive de ma classe. Grâce à tous les talents présents à l’EPSAA, je me suis senti stimuler.
Tout au long de mon cursus à l’EPSAA, ma volonté de devenir dessinateur n’a fait que croître et se renforcer.

Rendez-vous sur son site http://clementfourment.com 
et  son Instagram https://www.instagram.com/clementfourment/